Lettre de Fernando Arrabal à la Cie : ''Chère Sophie Lamouche, cher Mnémosyne Théâtre-poursuite, chers tous, je suis très heureux de redécouvrir ma pièce grâce à votre interprétation qui me rajeunit. J'ai trouvé le couple Fando-Lis d'une grande justesse, ce qui est rare, car le ton de ces personnages, très particulier, doit (à mon avis) respirer une innocence sauvage et une spontanéité presque bestiale, et ne jamais verser dans un conformisme amoureux. Fando m'a semblé véritablement inspiré et Lis mélancolique et gracieuse dans sa détresse. Les hommes au parapluie (ici, deux hommes et une femme) forment un très heureux contrepoint plein de drôlerie au couple, par leur vivacité, leur dynamisme, leur enthousiasme. Avec son talent, Sophie Lamouche (et dès la toute première scène) a su pressentir l'essentiel et respecter les oppositions et brusques changements de tempo dans le déroulement de la pièce. Je n'en attendais pas moins de sa sensibilité. J'ai beaucoup apprécié que l'un des hommes soit devenu une femme qui représente ici le bon sens, et regretté de pas avoir eu moi-même cette idée il y a une demi-siècle. En un mot, sobriété et intelligence du texte, authenticité. Le théâtre comme il me fascine. Bravo et encore merci à vous tous. J'ai été très touché, et je suis toujours avec vous en très vive connivence,'' Fernando Arrabal

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« Fando et Lis » est l’histoire d’un jeune couple vivant une relation d’interdépendance amoureuse, une relation passionnée, naïve, confuse et dramatiquement violente. En quête d’une vie meilleure, ils sont en route pour Tar, ville énigmatique semblant être un lieu rêvé, une sorte de paradis terrestre où les souffrances s’envoleraient.

Lis, paralysée des jambes, est conduite par Fando à bord d’une voiture d’enfant. De façon cyclique Fando adopte un comportement qui passe de l’extrême dévouement à la violence. Il promet de ne plus recommencer. Lis veut le croire mais  pressent sa mort à venir.

En chemin, ils rencontrent les « trois hommes au parapluie », personnages étranges venus d’ailleurs : Toso incarne la constance et la sagesse, Mitaro et Namur un couple incarnant la dualité et le conflit. Eux aussi se rendent à Tar, mais leurs interminables querelles retardent leur avancée. 

 

La violence conjugale persiste dans notre société. Elle serait la première cause de mortalité des femmes dans le monde. Le harcèlement moral est d’usage dans beaucoup de couple et permet souvent aux femmes qui n’exerceraient pas de violences physiques d’exercer une violence psychologique sur leur conjoint.

Que comprendre de la persistance de cette violence ? L’œuvre de F. Arrabal nous interroge sur la place occupée par l’inconscient. Jusqu’où va l’innocence ? Qu’est-ce que la cruauté ? Quels sont les résidus de notre enfance qui nous conditionnent ? Quel est le triste rôle de l’héritage familiale ou culturel dans les comportements violents? Le célèbre « d’où vient-on et où va-t-on ? » est au cœur de la discussion des hommes au parapluie : l’un pense que pour avancer, il faut savoir « d’où vient le vent », l’autre « où va le vent » et le troisième pense au présent, rappelant qu’il faut « se mettre à l’abri », « dormir », puis « se remettre en route…. »

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Notre projet a été élu « action partenaire de la Coordination Française pour la Décennie » (pour une culture de la non-violence). Il a obtenu une subvention du FIPD (Fond Interministériel pour la Prévention de la Délinquance) et reçu un soutien de la DDJS des Hauts de Seine pour le développement de ces représentations-débats dans le 92.

Le spectacle a été habilité par le Rectorat de Paris.

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Représentations 2006-2007:

Novembre-Décembre 2006 La Manufacture des Abbesses, Paris
Janvier 2007 Centre Culturel Edmond Rostand à Rueil-Malmaison 
Mars 2007 Valenciennes dans le cadre du 18° Festival du Film
Novembre 2007 Pavé Blanc de Clamart 
Novembre 2007 Théâtre Edmond Rostand à Rueil dans le cadre de la « Semaine de prévention contre les violences conjugales » créée par notre Cie Voir plus

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Production Compagnie Mnémosyne Théâtre-poursuite

Coproductions : ACCRM Centres culturels de Rueil-Malmaison, La Manufacture des Abbesses, et l'IRTS-Paris. Partenariats : AJC contre la violence morale dans le privé, la Coordination française pour la Décennie. 

Associations et structures partenaires pour la semaine de sensibilisation contre les violences conjugales : AJC contre la violence morale dans le privé, Circonscription de la Vie Sociale (CVS) de Rueil, Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), CIDF de Nanterre, ADAVIP 92 Nanterre , Police Nationale / Commissariat de Rueil, L’Escale, Aide Sociale à l’Enfance (ASE), L’Association Départementale de Prévention Primaire (Ad2p), Les films du poisson. A Rueil : le Raiq-Villages, le cinéma l’Ariel / Théâtre André Malraux, La Médiathèque Jacques Baumel.

Aides :  FIPD (Fond Interministériel pour la Prévention de la Délinquance)

DDJS des Hauts de Seine

Le Lions Club de Rueil

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