​"On n'a pas encore la maîtrise d'aller où il faut sans savoir où l'on va"

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"Je cherche la manière la moins expressive de porter mon pain dans la rue"

 

Voici deux citations de Roland Dubillard -extraites de ses Carnets en marge, qui restituent bien l'état d'esprit de cet auteur que nous affectionnons.

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Parmi tous ces dialogues "fourmidiables" voici les scènes que nous avons sélectionnées pour composer notre programme de lecture : 

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• Discussion sur un palier - Le Gobedouille

• B.B. Musicologie

• Politique

• Le plongeon

• Les oiseaux (court extrait)

• La lettre d’Islande

• La grenouille (court extrait)

• Monstres sacrés

• Musique de placard

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Une écriture tellement jubilatoire et rafraichissante qu'en voici ici un court extrait : 

 

Les oiseaux

 

Un : Pauvre Georges. Avoir un oiseau, quelle illusion ! J’en avais un autrefois : il s’est envolé. Celui de Georges est mort. Les oiseaux, ce n’est pas le verbe avoir qu’il faut leur appliquer, c’est le verbe être. Je voudrais être un oiseau.

Deux : On peut souhaiter d’être un oiseau. Les oiseaux nous prouvent que c’est facile. Ce qui est difficile, c’est de devenir oiseau.

Un : Tout de même. On imagine. Si vous aviez des ailes dans le dos, vous, qu’est-ce que vous feriez ?

Deux : Je me les ferais couper. J’aime passer pour quelqu’un de normal.

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Production Mnémosyne Théâtre-poursuite

Co-production : Ville de Lognes

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